La cybersécurité est l’une des contraintes majeures de la digitalisation de l’économie. Le Président des États-Unis appelle ainsi les grandes entreprises américaines à réagir face aux nombreuses cyberattaques dans un effort de défense national. Joe Biden a signé en ce sens un mémorandum.
La cybersécurité au cœur des préoccupations de Joe Biden
La Maison Blanche indique aux entreprises d’infrastructures stratégiques qu’elles devaient améliorer leur cybersécurité. Les fournisseurs d’énergie, d’eau ou d’électricité doivent s’adapter en vue des nouvelles législations à venir. Ces lois ont pour but de renforcer leur cyberésilience face aux cyberattaques pouvant viser les États-Unis.
Le président américain Joe Biden a pour cela signé un mémorandum sur la sécurité nationale. Il lance ainsi une nouvelle initiative mêlant secteurs privés et publics. Ce rapport vise à créer des contrôles de performance pour la cybersécurité des entreprises américaines les plus essentielles.
Sur la base du volontariat
Les recommandations de ce mémorandum sont faites sur base du volontariat. Cependant, l’administration espère qu’il va amener les entreprises à prioriser le renforcement de la cybersécurité à d’autres nouvelles politiques d’entreprise.
« Ce sont les seuils que nous attendons que les opérateurs et les responsables atteignent. L’absence de d’exigence de cybersécurité pour les infrastructures essentielles est à bien des égards ce qui nous a mené au niveau de vulnérabilité que nous connaissons aujourd’hui. Nous examinons toutes les options en notre possession pour faire les progrès rapides dont nous avons besoins. », déclare un responsable sa la Maison-Blanche.
Les États-Unis réagissent après plusieurs cyberattaques
L’annonce survient après de multiples cyberattaques de haut niveau survenues cette année. Elles ont provoqué la paralysie d’entreprises américaines et de plusieurs agences gouvernementales. Les attaques utilisaient par exemple des ransomware, qui bloquent les systèmes informatiques et réclament une rançon pour le débloquer. Ces attaques ont notamment perturbé l’approvisionnement d’essence.
Joe Biden a ainsi alerté sur la menace que représentait les cyberattaques sur les relations diplomatiques entre puissances. Une cyberattaque d’ampleur sur le pays pourrait même mener les États-Unis à une guerre ouverte. Cette déclaration souligne la prise en compte par Washington de la menace croissante que représente les cyberattaques. Les hackers russes, chinois, iraniens et nord-coréens sont particulièrement visés par l’administration américaine.
La Maison Blanche a mis en avant la nécessité d’un effort national de protection des infrastructures :
« Le gouvernement fédéral ne peut pas résoudre cela tout seul », a indiqué le responsable. « Près de 90% des infrastructures essentielles sont détenues et exploitées par le secteur privé. En assurer la sécurité requiert l’effort de toute la nation. »
Washington a déjà incité à des mesures similaires
Plus tôt dans l’année, l’administration américaine avait déjà émis des directives pour renforcer la cybersécurité du pays. En juin 2021, l’administration de la sécurité des transports américaine (TSA) publiait une directive pour les installations pétrolières. La directive imposait aux exploitants d’oléoducs et de gazoducs le signalement de toute cyberattaque au gouvernement fédéral.
Après ces attaques, plusieurs grandes entreprises ont pris les devant pour renforcer leur cybersécurité. Siemens Energy par exemple a ainsi annoncé une collaboration avec ServiceNow pour créer une offre de logiciels devant parer aux cybermenaces. Cette offre doit donner aux entreprises la possibilité de surveiller, détecter et répondre aux menaces ciblant les infrastructures connectées.