Japon : Investissements dans le Fossile maintenus

Le Japon maintiendra son soutien public aux hydrocarbures, mais de manière plus sélective suite au communiqué du 27 mai des ministres du G7 en charge du climat, de l'énergie et l'environnement. Il est nécessaire de tenir compte de la sécurité énergétique nationale des États, mais aussi de la problématique de la transition énergétique et du changement climatique.

Selon S&P Global Commodity Insights, le Japon maintiendra son soutien public aux hydrocarbures, mais de manière plus sélective. Cette posture fait suite au dernier engagement pris par les ministres de l’énergie du G7 dans un communiqué du 27 mai.

Des investissements publics au Japon en tenant compte de la question climatique

Ce choix du Japon se justifie au nom de la sécurité énergétique du pays pour un responsable du ministère de l’Économie, du commerce et de l’industrie.

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« Nous maintiendrons les développements en amont qui contribuent à la sécurité énergétique. Il n’y a aucun changement dans notre politique d’utilisation du soutien public à cet effet. »

Ces commentaires font suite au communiqué du 27 mai des ministres du G7 en charge du climat, de l’énergie et l’environnement. Ils affirment qu’il est important de permettre la sécurité énergétique nationale des Etats. Néanmoins, il faut prendre en compte la problématique de la transition énergétique et du changement climatique.

« Nous nous engageons à mettre fin, d’ici à la fin 2022, à tout nouveau soutien public direct au secteur international des combustibles fossiles. Sauf dans des circonstances limitées, définies par chaque pays et qui sont compatibles avec une limite de réchauffement de 1,5°. »

Ainsi, les investissements du Japon dans les hydrocarbures seront plus sélectifs. Ils tiendront compte des accords de Paris. La décision japonaise intervient alors que le Japon envisage l’octroi de subventions publics. C’est notamment le cas pour développer les projets de GNL américains.

Dans son plan stratégique pour l’énergie, le Japon a pour objectif de porter à plus de 50% en 2030 et de 60% en 2040 la part des importations totales des hydrocarbures qu’il détient sous forme de participation. Ce ratio s’élevait à 40,6% au cours de l’année 2021.

Élimination progressive du charbon

Les ministres du G7 conviennent également d’une production d’électricité plus soucieuse de l’environnement. Des mesures pour une sortie dans le temps du charbon sont à l’ordre du jour.

« Nous nous engageons à atteindre l’objectif d’une décarbonation des secteurs de l’électricité d’ici 2035. L’objectif est une élimination progressive de la production nationale d’électricité à partir du charbon. »

Le Secrétaire en chef du Cabinet Hirokazu Matsuno estime le 30 mai que la politique fondamentale du pays est de réduite autant que possible la production d’électricité à partir du charbon.

« Nous continuerons à éliminer progressivement les centrales au charbon inefficaces d’ici 2030. Nous accélérerons nos efforts pour les remplacer par des centrales thermiques décarbonées d’ici 2050. De cette manière, nous visons à la fois la décarbonation et la sécurité énergétique. »

Le Japon prévoit que le charbon représentera 19% de sources d’approvisionnement en électricité en 2030. Le ratio est de 32% pour 2020.

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