Le pétrole remonte

Les prix du pétrole sont à la hausse alors que les discussions quant à un embargo européen sur le pétrole russe se poursuivent.

Les prix du pétrole se reprenaient lundi avec la reprise des discussions autour du projet d’embargo européen sur le pétrole
russe, toujours dans l’impasse face à l’opposition de la Hongrie, particulièrement dépendante de l’or noir de Moscou.

Vers 15H45 GMT (17H45 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet grappillait 1,08% à 112,75 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en juin prenait quant à lui 1,76% à 112,43 dollars.

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La Hongrie bloque toujours le projet d’embargo européen

“Les marchés semblent toujours préoccupés par le danger d’une perturbation de l’approvisionnement, les dirigeants de l’Union européenne augmentant la pression sur la Hongrie pour qu’elle signe l’embargo sur le pétrole russe”, commente Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

La proposition soumise par Bruxelles aux Vingt-Sept prévoit un arrêt des importations de pétrole brut russe dans les six mois et des produits raffinés, notamment le gazole, d’ici à fin 2022. Pour être adopté, l’embargo doit être accepté à l’unanimité par tous les membres de l’Union européenne.

Pays enclavé et dépendant de ses achats d’hydrocarbures à la Russie, la Hongrie s’est vue accorder une dérogation mais elle l’a jugée insuffisante et refuse pour l’instant ce sixième paquet de sanctions proposé par Ursula von der Leyen, faute de garanties sur le maintien de son approvisionnement.

L’arrêt des achats de pétrole à la Russie va provoquer “une hausse généralisée des prix de l’ordre de 50 à 60%” en Hongrie, a soutenu le ministre des Affaires étrangères Peter Szijjarto lundi, au cours d’une conférence de presse diffusée sur son compte Facebook, en marge d’une réunion avec ses homologues européens.

“Les Hongrois attendent légitimement une proposition de solution pour financer les investissements (de nouvelles infrastructures) et compenser des hausses de prix, un coût global de l’ordre de 15-18 milliards d’euros”, a-t-il affirmé. Le pays demande ainsi d’exempter les approvisionnements par oléoduc du projet d’embargo pétrolier de l’UE, une revendication qui exaspère plusieurs de ses Etats membres.

La Chine reste perturbée par la COVID-19

Les prix du pétrole restent cependant plafonnés, la Chine ayant publié “des données économiques plus faibles et des prises de bénéfices ont eu lieu parmi les investisseurs” plus tôt dans la séance, explique Victoria Scholar, analyste chez Interactive investor.

Les ventes de détail en Chine ont connu en avril leur plus forte chute depuis deux ans, tandis que le chômage a brusquement augmenté, ont annoncé lundi les autorités, sur fond de flambée épidémique.

Le mois dernier a vu la mise sous confinement de Shanghai, capitale économique du pays, et de ses 25 millions d’habitants, alimentant les craintes quant à une baisse de la demande chinoise dans le deuxième plus grand pays consommateur d’or noir.

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