L’Europe continue les importations de gaz russe malgré la guerre

L'Europe évite la question des sanctions sur le gaz russe et poursuit ses importations.

L’Europe poursuit ses importations de gaz russe malgré la guerre en Ukraine et la politique de sanctions occidentales. Le géant russe Gazprom insiste sur le fait que ses obligations de transit via L’Ukraine restent remplies.

L’Europe importe du gaz russe à un niveau stable selon les données de Gazprom

Le 14 mars, l’entreprise Gazprom déclare qu’elle continue normalement ses livraisons de gaz via l’Ukraine. Le volume de gaz en transit par le pays atteint 109,5 millions de mètres cubes, contre 109,6 la veille. En somme, la guerre évacue pour l’instant la question gazière de l’affrontement politique entre la Russie et l’Europe.

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En Allemagne, les livraisons depuis le gazoduc Yamal-Europe augmentent depuis le 24 février, jour de l’entrée en guerre. Ces derniers jours, elles atteignent leurs plus hauts niveaux depuis le déclenchement du conflit. Il est cependant à noter que la mise en service du gazoduc Nord Stream 2 reste suspendue.

Du 24 au 27 février, les importations allemandes tombent à zéro puis fluctuent. Toutefois, elles suivent une croissance constante à partir du 7 mars. L’Europe suit le même mouvement.

La dépendance européenne au gaz russe élude pour le moment la question de sanctions énergétiques

De son côté, Gazprom publie quotidiennement un communiqué détaillant ses livraisons en transit par l’Ukraine. L’entreprise met en exergue la régularité de celles-ci. Elle rappelle aussi qu’elle remplit pleinement ses obligations contractuelles envers ses clients en Europe.

Ainsi, le coût des importations européennes de gaz et de pétrole russe l’épargne pour l’instant d’éventuelles sanctions. Quoiqu’à des niveaux disparates, l’Europe est en effet largement dépendante des hydrocarbures russes. Elle importe 40 % de son gaz et 20 % de son pétrole depuis la Russie.

Si cette interdépendance préserve pour l’heure la Russie de sanctions européennes sur son énergie, les États-Unis suivent une politique différente. Le 8 mars dernier, Joe Biden déclare un embargo sur le pétrole russe. L’Ukraine, elle, exhorte l’Europe à faire de même.

ADNOC augmente sa capacité de production de pétrole à 4,85 millions de b/j

ADNOC a récemment augmenté sa capacité de production de brut à 4,85 millions de barils par jour, progressant significativement vers son objectif de 5 millions de barils d’ici 2027. Cette expansion survient dans un contexte où l’entreprise cherche à maximiser ses ressources hydrocarbonées face à une concurrence de marché accrue et les contraintes des quotas de l’OPEC+.

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