Une proposition débattue depuis des mois et encore provisoire, a été envoyée aux 27 États membres de l’UE le 31 décembre. Avec ce texte, l’Europe propose le nucléaire et le gaz dans sa taxonomie verte.
L’Europe allonge le temps de récolte des avis
La phase de consultation, réunissant experts et États membres, doit permettre de récolter des avis qui pourront conduire à des modifications du texte dont la version finale doit être publiée d’ici à la fin du mois de janvier.
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La phase de consultation, elle, devait s’achever le 12 janvier 2022. Or, « la date limite pour le feedback sur le projet de taxonomie pour le nucléaire et le gaz a été repoussée du 12 au 21 janvier » annonce sur son compte Twitter un porte-parole du ministère allemand de l’Environnement, Stephan Gabriel Haufe.
Le porte-parole en chef de la Commission, Eric Mamer, a confirmé ce délai supplémentaire lors d’un point de presse à Bruxelles.
Divisions internes
Ainsi, le document fixe les critères permettant de classer comme « durables » les investissements dans des centrales nucléaires ou à gaz pour la production d’électricité, avec pour objectif d’orienter les investissements privés vers les activités contribuant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Cette inclusion du nucléaire lui permettrait ainsi de bénéficier des mécanismes de finance verte. Néanmoins, l’Allemagne et d’autres États européens, tout comme un certain nombre d’associations écologistes, s’y opposent.
Par conséquent, à l’issue des consultations, l’Allemagne devrait s’abstenir de voter le projet de taxonomie.
4 mois de débat au Parlement européen
Après la publication du texte final, durant une période de quatre mois, le Parlement européen aura la possibilité de le rejeter par un vote à la majorité simple.
Le Conseil européen pourrait théoriquement aussi s’y opposer en organisant un vote, mais il lui faudrait pour cela réunir 20 États membres représentant 65% de la population européenne. Ce qui paraît hors de portée.