L’UE Sans Consensus sur la Régulation des Prix du Gaz

L’UE est donc divisée sur la manière de faire face à la flambée des prix du gaz.

 

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L’UE réunit les ministres de l’Énergie

La réunion au Luxembourg s’est tenue entre un sommet européen organisé la semaine dernière sur le même thème et le sommet sur le climat COP26 qui se tiendra la semaine prochaine en Grande-Bretagne. Elle s’est déroulée dans un contexte de flambée des prix de l’énergie à l’échelle mondiale, alors que l’économie de nombreux pays passe à la vitesse supérieure après une longue pause imposée par les restrictions du programme Covid-19.

L’Europe, très dépendante des importations de gaz et de pétrole, voit les prix de gros de l’énergie grimper en flèche.  Principalement en raison de la flambée des prix spot du gaz, qui servent de référence.

La Commission européenne a présenté une « boîte à outils » de mesures visant à atténuer la flambée à court terme. Elle encourage principalement les États membres à réduire les taxes et les prélèvements qui représentent généralement un tiers des factures énergétiques.

 

L’Espagne propose un achat groupé de gaz

Mais l’Espagne a abordé la réunion avec la ferme intention de convaincre les autres pays de soutenir son projet d’achat groupé de gaz par les pays de l’UE, comme ils l’ont fait pour l’achat des vaccins Covid-19. La France, qui soutient l’Espagne, souhaite une refonte du marché européen de l’énergie afin que le gaz joue un rôle moins important dans la fixation des prix. Ce qui convient à son bouquet énergétique national, alimenté à plus de 70 % par l’énergie nucléaire.

Neuf pays, dont l’Autriche, le Danemark, la Finlande, l’Allemagne, l’Irlande et les Pays-Bas, ont déclaré dans une déclaration commune publiée juste avant la réunion de mardi qu’ils s’opposaient à toute modification fondamentale du marché de l’électricité et du gaz de l’UE.

« Le marché intérieur du gaz et de l’électricité a été construit conjointement et progressivement au cours des dernières décennies. Les marchés concurrentiels contribuent à l’innovation, à la sécurité de l’approvisionnement et sont donc un élément clé pour faciliter la transition » vers l’ambition de l’UE d’un avenir à faible émission de carbone, ont-ils déclaré.

 

11 pays s’opposent à une réforme

Neuf hier, l’un des signataires, le Luxembourg, a indiqué que la Suède et la Belgique avaient également signé la déclaration, portant à 11 le nombre total de pays qui la soutiennent.

« Le gouvernement espagnol promet trop en disant que l’achat commun d’énergie résoudra la crise. Ce qui résoudra la crise, ce sont les investissements dans l’efficacité », a déclaré le ministre luxembourgeois de l’énergie, Claude Turmes, aux journalistes à son arrivée à la réunion.

La ministre espagnole de l’énergie, Sara Aagesen Munoz, a rétorqué que la flambée des prix de l’énergie « est une situation extraordinaire et urgente qui nécessite une action urgente ». Elle compte dorénavant convaincre ses homologues « avec des faits ». « La transition énergétique, la transition écologique et la décarbonisation dans lesquelles l’Europe s’est engagée ne sont possibles que si les consommateurs et les industries perçoivent les avantages de cette transition », a-t-elle déclaré.

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