L’OPEC+ a augmenté la production de pétrole brut de 470.000 b/j en septembre 2021. Cependant, de nombreux membres luttent toujours pour atteindre leurs quotas. En conséquence, la coalition produit bien en deçà de ce qu’elle avait annoncé.
L’OPEC+ portée par l’Arabie Saoudite, la Russie et l’Irak
Les 13 pays de l’OPEP ont pompé 27,29 millions de b/j, soit une hausse de 320.000 b/j par rapport à août 2021, selon la dernière enquête S&P Global Platts. La Russie et huit autres partenaires de l’Organisation formant ensemble l’OPEP+ ont ajouté 13,44 millions de b/j. Soit une hausse de 150.000 b/j par rapport à août 2021.
Les membres de l’Organisation disposant de capacités de production inutilisées, comme l’Arabie Saoudite, la Russie et l’Irak, ont augmenté leur production en septembre. La Russie et l’Irak ont tous deux surperformé. La Russie a pompé 9,86 millions de b/j, tandis que l’Irak a dépassé son allocation de 4,11 millions de b/j.
Le Kazakhstan hors OPEP a également connu un rebond important de sa production. La fin de la maintenance lourde de son champ de Tengiz faisant grimper sa production de 110.000 b/j à 1,41 million de b/j en septembre.
L’organisation produit plus, mais pas assez
Pour un nombre croissant de pays des années de sous-investissement, le crash des prix du pétrole et le COVID-19 ont limité leur capacité à pomper davantage. Cela soulève des questions quant à savoir si l’OPEP+ sera en mesure d’atteindre ses augmentations de quotas de production de 400.000 b/j supplémentaires par mois fixés en juillet 2021.
Le Nigeria a marqué le plus gros écart de volume. Le 1er producteur d’Afrique n’a en effet augmenté sa production que de 30.000 b/j entre août et septembre 2021. L’Angola également ne suit pas.
Prochaine réunion le 4 novembre 2021
Les ministres de l’Organisation prévoient de se réunir le 4 novembre 2021 pour décider des objectifs de production de décembre 2021. Les délégués ont déclaré que l’incapacité de certains membres à produire selon leurs quotas signifiait que la production resterait probablement inférieure à ce que l’accord prescrit. À terme, cela retarderait la possibilité d’une offre excédentaire du marché dès janvier 2022.
Les insuffisances ont contribué à ce que de nombreux analystes considèrent comme un marché tendu. Les prix du pétrole ont bondi ces dernières semaines, le Dated Brent atteignant des sommets en trois ans. Les principaux clients du brut de l’OPEP+, tels que les États-Unis, appelant à davantage d’approvisionnements pour maîtriser la reprise.
