Les prix du pétrole américain atteignent leur plus haut niveau depuis 2014. Cette situation arrive dans un contexte d’inquiétudes mondiales concernant l’approvisionnement énergétique.
Les prix du pétrole flambent aux États-Unis
Actuellement, des signes de tension gangrènent les marchés du brut, du gaz naturel et du charbon. Les prix du brut Brent ont également grimpé pour le quatrième jour consécutif, en raison de l’inquiétude de l’offre. En début de semaine, l’OPEP+ a déclaré conserver son cap d’augmentation de production prévue, plutôt que de la stimuler davantage.
Ainsi, le pétrole américain West Texas Intermediate (WTI) a atteint $79,18 le baril, le prix le plus élevé depuis le 10 novembre 2014. Une hausse de 0,15%, similaire à celle du brut Brent qui lui-même a atteint un sommet non gravit depuis 3 ans. Au moment de la rédaction de cet article, le prix du baril de WTI se négocie autour de $77.
Les augmentations de production de l’OPEP ne sont pas suffisantes
L’oPEP+ réunie lundi 4 octobre 2021 a maintenu ses objectifs d’augmentation de sa production : 400.000 barils/jour (bpj) par mois en plus jusqu’en avril 2022. De quoi augmenter progressivement de 5,8 millions de bpj la production mondiale.
Pourtant, l’augmentation semble inférieure à ce que les marchés attendent compte tenu de la crise énergétique actuelle. D’autant que certains membres de l’OPEP comme le Nigeria et l’Angola peinent à répondre à l’augmentation de leurs quotas en l’état.
Si le Comité technique conjoint de l’OPEP+ a déclaré qu’il s’attendait à un déficit d’approvisionnement de 1,1 million de bpj en 2021. Il a évoqué une transformation en un excédent de 1,4 million de bpj en 2022.
Ralentissement de la demande de carburant aux États-Unis
Les prix du pétrole ont bondi de plus de 50% cette année 2021. De fait, les pays consommateurs de brut comme les États-Unis et l’Inde pourraient faire dérailler la reprise après la pandémie de COVID-19.
Malgré les pressions pour augmenter la production, l’OPEP+ craignait qu’une quatrième vague mondiale de COVID-19 n’affecte la reprise de la demande. Cependant, les données d’inventaire des États-Unis, ont montré des signes de ralentissement de la demande de carburant.
L’American Petroleum Institute a rapporté que les stocks de pétrole aux États-Unis avaient augmenté de 951.000 barils au cours de la semaine précédant le 1er octobre 2021. Quant aux stocks d’essence et de carburant distillé, ils ont également augmenté.
