Shell se retire d’un Projet Pétrolier controversé au Large des Îles Shetland

Shell annonce son retrait d’un projet d’exploitation de champ pétrolier au large des îles Shetland en Écosse, dont il détenait 30%. Une décision aussitôt saluée par des ONG environnementales.

 

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Shell abandonne le projet Cambo

« Après un examen approfondi » du projet de Cambo, Shell conclut « que l’intérêt économique en faveur d’un investissement dans ce projet n’était pas assez solide pour le moment ».

Le champ pétrolier de Cambo contient l’équivalent de plus de 800 millions de barils de pétrole. Dont 170 millions devraient être extraits dans la première phase du projet. Siccar Point Energy, soutenu par la société de capital-investissement américaine Blackstone, détient 70% du projet. Tandis que Shell UK détient les 30% restants.

 

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Les ONG réclament l’arrêt du projet

La décision de Shell « devrait être le coup fatal pour Cambo » salue Greenpeace. L’ONG juge le gouvernement « est de plus en plus seul à soutenir le champ pétrolier ». D’ailleurs, le projet attend toujours le feu vert du gouvernement.

« Le rejet du permis est la seule option » viable, ajoute l’ONG. Elle appelle donc le gouvernement britannique à s’atteler à la transition vers « les industries vertes du futur ». Elle juge que n’importe quelle autre décision « serait une catastrophe pour notre climat ».

Pour sa part, Oxfam salue la décision « positive » de Shell. Elle appelle le gouvernement britannique à mettre son « veto à la production de Cambo et d’autres gisements de pétrole au Royaume-Uni ».

 

Siccar assure continuer le développement du projet

Le PDG de Siccar Point Energy Jonathan Roger se dit « déçu » de la décision de Shell. Il assure en revanche que l’entreprise « continuera à s’engager avec le gouvernement britannique et les parties prenantes sur le développement futur de Cambo ». Il précise en outre être en discussions avec ses partenaires pour « examiner les options ».

« Une transition abrupte, en réduisant la production de gaz et de pétrole britannique, mettrait des emplois en péril et rendrait le pays dépendant des importations », ajoute l’entreprise dans un communiqué.

 

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« Essentielle à la sécurité énergétique »

« C’est une décision commerciale qui a été prise de façon indépendante par Shell » commente le ministère britannique de l’énergie dans une déclaration transmise à l’AFP.

L’accord final de la COP26 a pour la première fois explicitement mis en cause les énergies fossiles comme principaux responsables du réchauffement climatique. L’accord appelle donc à « la sortie des subventions inefficaces » à ces énergies.

Mais Londres, qui vise la neutralité carbone en 2050, entend continuer l’exploitation du pétrole et du gaz sur son territoire. Et ce, pour être moins dépendant des importations d’hydrocarbures qui pèsent pour 75% de son mix énergétique.

« La poursuite des investissements dans le pétrole et le gaz au Royaume-Uni reste essentielle à la sécurité énergétique du pays », estime Shell dans son communiqué. Elle ajoute que  « la mer du Nord – et Shell – ont un rôle essentiel à jouer dans le mix énergétique du Royaume-Uni ».

 

Les actions de Shell progressent

Les actions class B de Shell à la Bourse de Londres (11h00 GMT) progresse ce vendredi 3 décembre 2021 de 1,17% à 1.648,20 pence.

Shell se fixe un objectif de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre de moitié d’ici à 2030 par rapport à 2016. Et ce, pour ses propres sites comme pour ses achats énergétiques.

Le géant des hydrocarbures avait par ailleurs annoncé mi-novembre 2021 vouloir transférer son siège au Royaume-Uni. Une annonce suscitant l’indignation aux Pays-Bas qui verraient s’en aller leur plus grosse entreprise.

En outre, Greenpeace avait perdu en octobre 2021 un procès devant la justice écossaise face à l’autre pétrolier britannique BP. L’ONG visait à faire annuler le permis de forage du projet de Vorlich accordé par le gouvernement britannique en mer du Nord.

Russie: crise économique chez Gazprom face aux sanctions et au sabotage

En 2023, Gazprom a enregistré une perte record de 6,4 milliards d’euros, marquée par des sanctions internationales et le sabotage de ses pipelines. Ces défis mettent en lumière les vulnérabilités de Gazprom et les tensions géopolitiques qui perturbent le secteur énergétique russe. Face à ces crises, l’entreprise oriente désormais ses efforts vers les marchés asiatiques, espérant y trouver stabilité et nouvelles opportunités.

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