Shell soumet à nouveau son projet gazier en Mer du Nord

Shell soumet un plan révisé de son projet gazier en Mer du Nord. Celui-ci intervient dans un contexte d'incertitude concernant la sécurité de l'approvisionnement.

Shell a publié des plans révisés pour son projet gazier Jackdaw en mer du Nord, après un rejet par les autorités de réglementation environnementale. Cette demande intervient alors que l’attention des gouvernements se tourne vers la sécurité de l’approvisionnement.

Une proposition conforme aux plans de réduction des émissions :

Shell a publié une consultation publique sur les plans révisés, qui alimenterait en pétrole l’oléoduc Forties, et en gaz les installations de traitement en Écosse. Le groupe anglo-néerlandais précise qu’il envisage l’approbation du projet dans les prochains mois.  Ainsi, le début du forage au second semestre et le début de la production en 2025.

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Les plans prévoient un pic de production en 2026, avec une production de gaz cette année-là de 4,9 millions de mètres cubes par jour en moyenne.  Soit environ 10 000 barils par jour.

Le rejet précédent du projet était centré sur les plans de Shell concernant le torchage en mer des niveaux élevés de CO2 contenus dans le flux de production de Jackdaw. Ces derniers s’élevaient environ à 4 % du gaz du réservoir.

Les nouveaux plans prévoient d’améliorer les installations de Shearwater pour le brûlage à la torche du CO2.  Ce nouveau projet souligne le rôle que pourrait jouer le projet Acorn, qui sera basé à St Fergus. Cependant, il doit encore obtenir l’approbation du gouvernement puisqu’il est actuellement en stade de « réserve », depuis 2021.

Selon Shell, l’optimisation des flux de gaz à travers la plateforme Shearwater renforcera également la viabilité des plans d’électrification du secteur pétrolier et gazier. Ceux-ci prévoient de connecter les plateformes off-shore à des sources d’énergie à faible teneur en carbone, telles que les énergies renouvelables, afin de réduire les émissions.

Toutefois, le Premier ministre Boris Johnson a également signalé un changement de stratégie en faveur de l’autosuffisance. Notamment en matière d’approvisionnement énergétique, visant à limiter l’exposition aux pics de prix à l’étranger.

La justification de Shell

Shell annonce que dans le pire scénario, les émissions de Jackdaw représenteraient moins de 1 % des émissions du plateau continental britannique lors de l’année de production maximale du champ.

Le groupe déclare :

« Nous avons été et restons déterminés à minimiser les effets environnementaux de [Jackdaw], notamment en réduisant les émissions atmosphériques (…). Le raccordement à la plateforme Shearwater a joué un rôle central dans le déblocage des ressources de Jackdaw, qui seraient autrement restées inexploitées ».

Le développement de Jackdaw est un élément clé de la longévité de la plateforme Shearwater. Il permet d’optimiser le développement de deux piliers essentiels du North Sea Transition Deal.

Premièrement, l’électrification de la mer du Nord centrale, dont la plateforme Shearwater est un élément clé.

Deuxièmement, le projet de captage et de stockage du carbone Acorn, basé au terminal gazier de St Fergus. Ce dernier doit permettre de créer un pôle énergétique à faible teneur en carbone.

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